L’histoire et le symbole du tatouage (tatoo) est très difficile à retracer, car même s’il s’agit d’une pratique ancestrale, on ne peut pas encore la situer avec exactitude dans le temps.
Le mot tatouage tire son origine du tahitien “TA-TU” qui dérive lui-même de l’expression “TA-ATOUAS”, composée de “TA” (dessin) et “ATOUAS” (esprit). En effet, les indigènes marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leur esprit, de leur “ange gardien”.
La première description d’un symbole distinctif se trouve dans la bible (gen IV – 15) : “et YHVH mit un signe sur CAïN pour que ne le frappe pas qui le rencontrerait.”Où et quand le tatouage est-il né ?
Difficile à dire avec certitudes, en tout cas certainement pas en Chine comme le veut une légende tenace ; la légende hindoue de CYRROHEE et BANTAS en fait mention. Par contre nous avons une preuve et une attestation beaucoup plus scientifiques et irréfutables par la découverte d’une momie d’une prétresse d’HATOR datant de la XIè dynastie (2200 av JC) qui présente clairement des marques de tatouages sur le corps. On peut également voir au musée de Léningrad, le corps d’un guérrier SHIITE conservé dans les glaces pendant quelques 2000 ans, découvert en parfait état de conservation en 1947 et dont les bras sont recouverts de tatouages sophistiqués.
Plus prés de nous et en Europe, on en trouve traces chez les gaulois, les éthnies “britanniques” (CESAR note dans “De bello gallica” que tous les bretons se colorent la peau avec une matière colorante de teinte bleue”.). Les romains utilisaient le tatouage pour marquer les mercenaires, les esclaves, criminels et hérétiques. Ainsi après la bataille de HASTINGS, le corps décapité et mutilé du roi ARNOLD put être identifié par le mot “EDITH” qu’il portait tatoué sur sa poitrine. Les premiers chrétiens d’orient, et en particulier les Coptes se faisaient tatouer des symboles de leur religion, cette coutume s’est d’ailleurs perpétué longtemps (jusqu’au XXè siècle) parmi les pélerins de passage à Jérusalem. Au moyen-age, Rome interdit le tatouage.
HISTORIQUE DU TATOUAGE
On connait la vogue du tatouage en extrème orient, particulièrement au Japon où il fut et demeure encore un véritable phénomène traditionnel de société. Sa reconnaissance et sa propagation en occident date du voyage du capitaine COOK en 1769, lorsqu’il découvre tahiti. Cook ramena avec lui le prince OMAI dont l’exhibition des tatouages devint une attraction très prisée des salons londoniens.
Divers membres de cette expédition et des suivantes se firent eux-mêmes tatouer.
En 1891, Samuel O’RILEY, invente la machine à tatouer électrique qui permet de gagner en rapidité et en finesse d’exécution, de diminuer considérablement la douleur et de véhiculer une hygiène plus rigoureuse.
A partir des années 1970, le tatouage se démocratise et devient phénomène de mode touchant toutes les classes de la société, du cadre sup aux artistes ; ceci sous l’impulsion d’artistes tels SPYDER WEBB – LYLE TURTTLE – DON E.HARDY et Georges BOONE. Ce qui était jusqu’à présent l’appanage des marginaux va alors peu à peu séduire artistes, médecins et hommes d’affaires, hommes et femmes confondus.
TECHNIQUE :
Depuis 1891, date de la première machine à tatouer électrique, les tatouages sont réalisés en occident (du moins par les professionels) au moyen de cet appareil qui travaille à un cadence de 3000 à 5000 piqures/min ; les aiguilles très fines (entre 0,10 / 0,12 mm) sont soudées sur une tige support attachée à la machine. Une fois le motif choisit, le tatoueur procède à un nettoyage antiseptique de la partie à tatouer puis reproduit le tracé du motif soit avec un crayon à main levée, soit au moyen d’un calque transfert ; l’opération proprement dites peut alors commencer. Le contour se pique avec un faisceau de une ou trois aiguilles selon la finesse du trait désirée, ensuite, il procède à l’ombrage (si il y a lieu) puis au remplissage des couleurs avec des faisceaux de 6 à 8 aiguilles assemblées en “rond” ou en “peigne”. Une fois fini, le tatouage est à nouveau nettoyé à l’antiseptique puis recouvert d’une pommade cicatrisante et recouvert d’une compresse stérile non adhérante. Pansement qu’il convient de renouveler 3 fois par jour durant 3 jours.