Tatouage
MARQUAGE SOCIAL DE L’INDIVIDU ?
Dossier de licence de psychologie 1998 de Malvina Hybertie Precisions…
Le texte qui suit est issu d’une étude effectuée dans le cadre de ma deuxième année de DEUG de Psychologie. Les données qu’il contient ne sont donc pas, d’un point de vue méthologique et interprétatif, les résultats d’une recherche rigoureusement ethnologique. Cependant, je me suis efforcée de sélectionner et de dégager les éléments de mon travail succeptibles de combler au mieux des attentes tournées vers l’anthropologie.
INTRODUCTION
La pratique du tatouage est véritablement une pratique difficile à cerner dans le sens où ses fonctions et ses significations sont multiples et variables. Le tatouage étant une production de l’Homme interpelle donc toutes les sciences qui s’intéressent à l’être humain, ainsi, il relève aussi bien de l’anthropologie, de la sociologie que de la psychologie… Il peut tout aussi bien ponctuer les rites initiatiques des sociétés traditionnelles ou des bandes d’adolescents et exprimer des revendications sociales, que constituer une pratique tout-à-fait personnelle et égocentrique. Il existe autant de tatouages différents que d’individus tatoués. Au cours du temps, le tatouage a évolué d’une fonction de socialisation et d’intégration sociale vers une fonction plus exclusivement artistique et esthétique. Cette évolution est en partie due à l’évolution même de la société. Cependant, sous l’aspect artistique fascinant du tatouage se cache un véritable mode d’expression pour l’individu. Aujourd’hui encore il peut être un indice du groupe d’appartenance, même s’il ne fait plus partie des pratiques sociales et culturelles courantes.