Un tatouage (ou tatoo) est un dessin à l’encre ou quelque autre pigment, habituellement décoratif ou symbolique, indélébile, sous la peau. C’est un type de modification corporelle.
• GÉNÉRALITÉS TATOUAGE
Bien que le tatouage se démocratise un peu plus chaque jour, bien que les rangs de ses adeptes s’enflent un peu plus chaque jour, particulièrement auprès des jeunes, le législateur, lui, ne semble ni vouloir, ni pouvoir fixer des règles aux professionnels. En France les tatoueurs et les perceurs sont considérés comme des artistes et échappent à toute réglementation sur le plan sanitaire.
• DEFINITION
Le mot tatouage tire son origine du tahitien « TA-TU » qui dérive lui-même de l’expression « TA-ATOUAS », composée de « TA » (dessin) et « ATOUAS » (esprit). En effet, les indigènes marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leur esprit. La pratique du tatouage, qui remonte aux temps préhistoriques, représente une forme de décoration permanente qui est une façon d’exprimer son individualité et son identité, plus récemment, une forme de maquillage permanent pour les femmes. Pendant le tatouage, le praticien dépose des pigments dans la peau à une profondeur de 1 à 2 millimètres de manière à créer l’empreinte d’un dessin. L’artiste peut faire le dessin à la main ou, le plus souvent, il suit le modèle au pochoir qui a été copié sur la peau avant le tatouage. Le tatouage cosmétique peut être utilisé pour les paupières et les mamelons. L’appareil à tatouer électrique moderne (dermographe) fait vibrer un groupe de fines aiguilles plusieurs centaines de fois par minute, ce qui crée une série de perforations dans la peau. Les aiguilles remplies d’encre font pénétrer le pigment dans la peau. Les aiguilles pénètrent l’épiderme et atteignent le derme.
• HISTOIRE
Difficile de dire avec certitudes où et quand le tatouage est né, en tout cas pas en Chine comme le veut une légende tenace ; la légende hindoue de Cyrrohée et Bantas en fait mention. Il existe une preuve et une attestation beaucoup plus scientifiques et irréfutables par la découverte en Egypte d’une momie d’une prêtresse d’Hator datant de la XIè dynastie (2200 av JC) qui présente des marques de tatouages sur le corps. On peut également voir au musée de Leningrad, le corps d’un guerrier Shiite conservé dans les glaces pendant quelques 2000 ans, découvert en parfait état de conservation en 1947 et dont les bras sont recouverts de tatouages sophistiqués. Les tatouages en couleurs se développèrent fortement chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps une forme d’ornement prisée en Chine, en Inde et au Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut ou le rang, ou l’appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante, était cependant, une forme de décoration Plus prés de nous et en Europe, on en trouve des traces chez les gaulois et les ethnies « britanniques » (César note dans « De bello gallica » que tous les bretons se colorent la peau avec une matière colorante de teinte bleue ».). Les romains utilisaient le tatouage pour marquer les mercenaires, les esclaves, les criminels et les hérétiques. Ainsi après la bataille de Hasting, le corps décapité et mutilé du roi Arnold put être identifié par le mot « Edith » qu’il portait tatoué sur sa poitrine. Les premiers chrétiens d’orient, et en particulier les Coptes se faisaient tatouer des symboles de leur religion, cette coutume s’est d’ailleurs perpétué longtemps (jusqu’au XXè siècle) parmi les pèlerins de passage à Jérusalem. Puis les techniques de tatouage évoluèrent et en 1891, Samuel O’RILEY, inventa la machine à tatouer électrique qui permis de gagner en rapidité, en finesse d’exécution, et diminua considérablement la douleur le tout avec une hygiène plus rigoureuse. A partir des années 1970, le tatouage se démocratisa et devint un phénomène de mode touchant toutes les classes de la société, du cadre supérieur aux artistes ; ceci sous l’impulsion d’artistes tels Spyder Webb ou Lyle Turttle. Ce qui était jusqu’à présent l’apanage des marginaux a alors peu à peu séduit artistes, médecins et hommes d’affaires, hommes et femmes confondus.
• PREVENTION
Même si en France aucune législation n’a encore été mise en place, par soucis de professionnalisme de nombreux tatoueurs s’engagent aujourd’hui à respecter un certain nombre de règles d’hygiène. En effet, la technique utilisée pour la réalisation d’un tatouage, de par l’utilisation d’aiguilles, représente une effraction cutanée entraînant certains risques infectieux. Les infections les plus courantes sont dues à des bactéries et parfois à des virus. Pour réduire considérablement ces risques, et afin de pouvoir travailler en toute sérénité, le tatoueur devrait s’engager à :
– Désinfecter la surface de la peau du client en utilisant un produit antiseptique avant la procédure,
– Suivre les règles d’hygiène universelles (lavage des mains avant et après les procédures, après avoir touché des objets contaminés, avant de manipuler et d’ouvrir des pièces stériles et avant et après avoir mis des gants),
– Utiliser des aiguilles stériles à usage unique,
– Utiliser des gants et des consommables à usage unique,
– Traiter l’instrumentation à usage multiple dans une pièce fermée et réservée à cet effet,
– Stériliser par autoclave,
– Avoir un environnement propre et éclairé,
– Eliminer les déchets à caractère infectieux,
– Veiller à l’absence d’animal dans l’enceinte du studio de tatouage (même en laisse)..
• CONSEILS A L’OFFICINE
Le tatouage restant un traumatisme pour la peau, il est nécessaire de prendre quelques précautions pendant les deux semaines qui suivent l’opération. Le pharmacien peut donner quelques conseils simples à la personne tatouée :
– Ne pas toucher le tatouage pendant au moins 12 à 24 heures,
– Se laver les mains avant de toucher l’endroit tatoué,
– Protéger le tatouage de la lumière du soleil ( et des UV) pendant les deux premières semaines pour éviter d’attraper un coup de soleil,
– Gardez le tatouage exposé à l’air. Si ce n’est pas possible, conseiller de le couvrir d’un pansement stérile non adhésif,
– Laver le tatouage avec la paume de la main en utilisant un savon doux, ou mieux encore, un savon antiseptique. (évitez les gels douches ; trop difficiles à rincer),
– Rincez et séchez soigneusement,
– Appliquez une pommade cicatrisante assez douce sur le tatouage (exemple :Bépanthène). Opération à renouveler toutes les quatre heures pendant toute la durée de la cicatrisation,
– Conseiller de porter des vêtements en coton, assez amples afin d’éviter tout frottement,
En revanche, il faut conseiller de ne pas :
– Se baigner (bain, piscine, plage, hammam, etc …),
– Gratter le tatouage,
– Le toucher avec des mains sales,
– Laisser un tiers le toucher.
Kustomtattoo tatouage paris